Nous aborderons donc successivement les divers matériaux utilisés,
l'outillage nécessaire à la réalisation complète
et enfin les divers stades de celle-ci.
Matériaux utilisés
Le bois. Je ne m'étendrai pas sur le Nantex
25, tous ceux qui lisent l'Audiophile le connaissent de longue date.
Il en vendu actuellement en plaque de 2,20 x1,20 m et ce, en diverses
épaisseurs. Normalement quatre plaques suffisant, découpées
selon les schémas ci-dessous. Eventuellement on peut prendre
une plaque d'épaisseur supérieure (50 à 60 mm)
pour y découper des fonds plus rigides. Cette idée m'étant
venue a posteriori, j'ai acheté une cinquième plaque en
25 que j'ai vissée et collée sur le fond initialement
prévu (cf. plus loin). Ces plaques peuvent être découpées
sur place chez Nanty. J'en reparlerai lors de l'étude de l'outillage.
En plus du Nantex, il faut aussi prévoir des tasseaux à
savoir au minimum un de renfort AV/ AR (0.5 m par enceinte). On peut
aussi en utiliser pour fixer la face amovible. Il en faut alors environ
6 m pour les faces avant. Nous reviendrons sur les problèmes
soulevés par ces tasseaux.
La colle. Leur diversité rend les solutions
assez nombreuses et sujettes à polémique. Il i été
précisé dès le début que la colle à
chaud donne les meilleurs résultats, en particulier dans le temps.
Le marché actuel est envahi par les colles vinyliques et certaines
de ces colles blanches ne sont pas si mauvaises que ça. Il serait
sûrement très instructif de mettre en compétition
différentes marques sur des échantillons et de faire des
essais de rupture en traction, cisaillements, réactions â
la chaleur, humidité...
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il n'en faut pas énormément
pour construire une paire de «Onken». L'encollage des panneaux
est fondamental et c'est plus le parfait ajustage des deus surfaces
et la bonne répartition d'une très mince couche qui fait
la qualité. Si l'on met trop de colle, non seulement lors du
serrage, celle-ci coule partout, mais de plus elle fait une surépaisseur
sur laquelle les panneaux glissent (un peu comme l'aquaplaning avec
les pneus d'automobiles). Personnellement, j'ai utilise de la «spéciale
menuiserie» donnant sans pression excessive une prise en une petite
heure, ce qui laisse un peu de temps pour ajuster l'ensemble. En effet,
l'emploi de colles Néoprène permet des collages puissants,
mais présente l'inconvénient d'une prise instantanée,
or pour ajuster au millimètre des panneaux de plusieurs kilos
du premier coup, je vous laisse deviner la difficulté!...
Il faut aussi coller le feutre: là, par contre, les Néoprène,
les «spéciales tissus» sont de bonnes solutions.
Ici, j'ai pris de la «colle pour liège» pour des
raisons que j'exposerai lors de cette phase de montage. Prévoir
aussi certains produits d'étanchéité genre blackson,
joint silicone.
Les vis. C'en un point aussi fondamental que la qualité
du bois ou de la colle. J'ai long temps cherché et... j'ai trouvé
une variété de vis auto-taraudeuses de marque «Dynadrill»
qui m'ont donné entière satisfaction.
Ces vis (cf. photo 1) se font en de nombreuses tailles avec tête
cruciforme fraisée ou ronde. J'en ai utilisé de deux types:
des 4 x 40 pour la fixation des renforts afin de ne pas traverser et
des 5 x 50 pour tous les vissages sur chant. Ces dernières sont
vraiment très robustes, le filetage sur toute la longueur mord
très bien et la résistance à la traction est fort
satisfaisante. L'embout est aussi auto-lubrifié pour faciliter
l'opération de vissage. Cependant, lorsqu'on en achète
beaucoup comme c'est le cas ici, ces vis reviennent assez chères.
Photo 1: Différentes vis utilisées,
de G a D: auto-taraudeuse 4 x 40, auto-taraudeuse 5 x 50, boulon de
fixation du HP, boulon-harpon pour fixation de la face amovible
Dans les «Onken», il faut une face amovible et les vis
précédentes ne peuvent pas servir puisque leur principale
qualité réside dans le fait qu'une fois plantées,
je mets au défi n'importe qui de les ressortir! Cette face amovible
(soit avant ou arrière, nous verrons les avantages et inconvénients
des deux méthodes) doit cependant être très bien
fixée sous peine de vibrer ou d'entraîner un défaut
d'étanchéité. Pour ça il faut un ajustage
très précis et des vis adéquates: j'ai trouvé
une solution avec les vis crampons. Le principe est simple: une tige
filetée au bout de laquelle se trouve un écrou-harpon.
Après avoir fait un prétrou correct en diamètre
et en longueur, on enfonce à fond la vis et on serre à
l'aide d'une clé six pans. L'écrou avance alors sur le
filetage et s'écarte, pénétrant ainsi solidement
dans le support où il restera. En olant la vis, on est sûr
de retrouver l'emplacement exact et un serrage impeccable. La résistance
à la traction pour les 6 x 62 est de 150 kgf par crampon: à
raison de 21 crampons par face, on peut dire qu'elle lait corps avec
le bâti. Là aussi le prix est assez élevé.
J'ai résumé, a titre purement indicatif, dans un petit
tableau, le nombre de vis de chaque sorte utilisées. Cela pourra
peut-être paraître excessif, mais après tout on ne
construit que rarement plus d'une paire de
1 Côtes: |
0,900 x 0,550 (x 4) |
2 Filtres: |
0,900 x 0,405 (x 4) [ + 0,405 x 0,50
(x 8)] |
3 Dessus / dessous : |
0,800 x 0,550 (x 4) |
4 Fonds: |
0,900 x 0,750 (x 2) |
5 Devants: |
0,900 x 0,600 (x 2) |
6 Renforts / Tasseaux: |
0,400 x 0,150 (x 2) AV
0,700 x 0,100 (x 4) AR
0,350 x 0,100 (x 8) dessus / dessous |
Remarque: certaines cotes (profondeurs des
côtés dessus / dessous dimensions des des fonds) peuvent
subir certaines modifications en fonction des choix de montage (encastré
ou non - > cf. plus loin) par exemple, les fonds non encastrés
auraient comme dimensions: 0,950 x 0,800, ce qui aurait pour conséquence
de diminuer les profondeurs à 0,525.
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